Kasaï-Oriental : Etat de lieu des élections de 2023 en RDC au centre d’une conférence scientifique à l’UOM

La faculté de sciences sociales, politiques et administratives de l’Université Officielle de Mbujimayi (UOM), a tenu ce vendredi 28 juin 2024, une conférence scientifique sur le thème :« Élections de 2023 en RDC: Regard croisé sur les résultats, le rôle des acteurs, les enjeux et les perspectives », dans la grande salle de l’hôtel Kabe de lux.

Ces assises scientifiques, qui s’étalent sur deux jours, ont pour but de passer au peigne fin le processus et le système électoral de la RDC, de définir les responsabilités des différentes parties prenantes et d’améliorer les futures échéances électorales.

Devant une crème scientifique composée de professeurs, d’étudiants et d’intellectuels de la province du Kasaï Oriental, plusieurs orateurs ont exposé leurs analyses avec brio.
D’entrée de jeu, le professeur Peter Ngala Ntumba a axé son sujet sur le thème « Forces, faiblesses et atouts majeurs des élections de décembre 2023. Analyse des enjeux et perspectives ». Ainsi donc, il s’est posé diverses questions, dont « Qui a besoin des élections en RDC ? À qui profitent-elles ? »

Dans son speech , le professeur Ngala a mis en exergue les forces du récent processus électoral, notamment la réforme de la loi électorale, la régularité du processus et le financement par l’État. Il a tout de même évoqué les faiblesses, entre autres, l’absence de consensus entre les parties prenantes, l’intolérance politique, le clientélisme et le népotisme. Ainsi, pour améliorer la situation, il a proposé des solutions comme le renforcement du patriotisme, le respect de la devise nationale « Justice, Paix et Travail » et la suppression du cumul des mandats.

De son côté , le professeur Valéry Kabiena Kuluila s’est appuyé sur le thème « Illusion et désillusion électorales au Congo-Zaïre: quand les rêves virent aux cauchemars et les désirs aux délires ». À ce sujet, il a souligné les menaces sérieuses pesant sur les processus électoraux en RDC. Pour lui, «ceux qui organisent les élections ont peur de les perdre». Pour palier ce problème, le professeur Kabiena Kuluila est revenu aussi sur l’importance de cultiver le patriotisme et a exhorté la population de toujours voter pour les programmes de candidats et non les individus.

Intervenant en dernière position dans cette première journée scientifique, le professeur Lazare Tshipinda a tablé sur le sous thème : « compréhension, lecture explicative et prospective pour la consolidation de la démocratie ». De cet effet, il a centré son exposé sur la question du seuil électoral, un sujet d’une importance capitale ayant suscité beaucoup de réactions lors des élections de décembre 2023. C’est ainsi que l’orateur, a proposé de ne pas abolir le seuil, mais de l’améliorer au cours de prochaines échéances.

Notons que cette conférence scientifique va se clôturer ce samedi 29 juin 2024, toujours dans le même cadre.

John KADIMA