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Kasaï-Oriental : Spoliation des concessions MIBA, André Kabanda Kana rappelle aux Bakwangas que le sol et le sous sol appartiennent à l’État

 Kasaï-Oriental : Spoliation des concessions MIBA, André Kabanda Kana rappelle aux Bakwangas que le sol et le sous sol appartiennent à l’État

Le Directeur Général de la société Minière de Bakwanga, André Kabanda Kana, a ténu son tout premier point de presse ce samedi 30 mars 2024, avec les chevaliers de la plume du Kasaï-Oriental, depuis sa nomination à la tête de la société.

Au cours de cet entretien, André Kabanda Kana a évoqué plusieurs points, notamment sa politique de relance de la MIBA et la spoliation des concessions MIBA par les Bakwangas.

Abordant le premier point, relatif à sa politique de relance, André Kabanda Kana a fait savoir que les activités de production de diamant ont été relancées en début décembre 2023, avec le moyen de bord, en dépit des difficultés éprouvées par rapport au nombre réduit des engins trouvés en place, certains, immobilisés pour des raisons «dérisoires».
À en croire le DG de la MIBA, malgré le début avec un rythme ultra minimum, son équipe et lui ont produit 53 milles carats des diamants à la fin du mois de janvier dernier.

Direction Générale de la MIBA

«Nous avons commencé la production début décembre, à la fin du mois de janvier, nous avons fait 53 milles carats . Ce qui revient à une production à peu près de 400 cents à 300 milles par année, si on reste sur ce rythme là. Mais c’est un rythme ultra minimum , par ce que nous avons démarré avec une seule pelle, une seule chargeuse, une seule laverie, deux camions , et donc ça c’est vraiment l’outil ultra minimum.
Pour un fonctionnement normal, nous devons avoir à peu près 10 dans chaque catégorie des engins. Et donc, si nous arrivons à avoir 7 outils de production , je pense que la production va être multipliée par 10 et pourquoi pas par 20 , par ce que historiquement parlant , je vous dirais que le niveau de rentabilité de la MIBA était estimé à 7 millions des carats par an , et quand elle était au sommet de sa gloire dans les années 1990, la MIBA est allée jusqu’à 9 millions de carats par an.», a-t-il renseigné le Gestionnaire du quotidien de la Minière de Bakwanga.

Évoquant la question spoliation des concessions MIBA qui fait couler l’encre et salive par les autochtones Bakwangas, André Kabanda fait savoir que ces derniers croient que le sol et le sous-sol leur appartiennent . Il révèle que cette anarchie fait suite d’une convention avec les Belges au temps colonial , qui stipule qu’une mine épuisée après l’avoir exploitée devait être rétrocédée aux originaires . Ce qui paraît difficile à comprendre, puisque que selon lui c’est impossible qu’une mine soit déclarée épuisée étant donné qu’il y a toujours du diamant dans tous les endroits exploités.

Le Directeur Général de la Minière de Bakwanga indique par ailleurs que le sol n’appartient pas aux Bakwanga, en se basant sur la loi Bakajika votée en 1970, qui disait que  » le sol et le sous sol appartiennent à l’État ».

«Vous savez qu’une mine pour être déclarée épuisée, il faut du temps pour le démontrer. Par ce qu’ ici au polygone de la MIBA, des endroits où on a déjà exploité , on y revient par moment pour besoin d’exploitation. Ce qui justifie la présence permanente du diamant . Donc , on ne peut pas dire que les mines sont épuisées pour enfin rétrocéder le sol aux Bakwangas. Les Bakwanga, leurs chefs coutumiers , qui qu’ils soient ne peuvent pas se prétendre propriétaires du sol et encore moins le patrimoine de la MIBA», a-t-il martelé

Et d’ajouter : «Pourquoi je dis patrimoine de la MIBA, par ce que je vous ai parlé de l’actionnariat, État-SIBEKA. Et donc, dans les 80% que l’État oppose aux 20% de SIBEKA , il y a tout ça, les terres, les mines. Tout ça, c’est répertorié dans les 80%. Et donc, on ne peut pas se permettre aujourd’hui, ceux pour qui la MIBA travaille, la MIBA travaille pour les originaires de Bakwanga pour dire qu’ils sont les propriétaires de la ville. D’ailleurs, si cette ville existe, c’est grâce à la MIBA. Dès lors que le sol et le sous sol appartiennent à l’État , et plus encore cet espace qui a été délimité , cédé à la MIBA , tant que la MIBA, ne l’a pas restitué à l’État, personne ne peut se permettre d’en faire usage tel qu’il soit . Donc, il y a spoliation qui est faite de manière anarchique.»

André Kabanda dit avoir cherché la voie de négociation avec les chefs coutumiers Bakwanga, lors de sa prise des fonctions mais sans succès. Il fait entendre que tout est dit d’ailleurs dans la loi minière, «C’est l’exploitant ici ,la MIBA , qui doit prendre en charge les communautés environnantes en répondant à leurs besoins, et la loi détermine tout celà ».

Le Directeur Général de la MIBA demande à l’État de s’impliquer pour remettre de l’ordre, car la seule voix à emprunter pour mettre fin à cette anarchie ne peut être que la démolition de toutes les maisons construites.


Jonathan Madika

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