Mbuji-Mayi : Impayé depuis 6 mois, le personnel de Gertrude Hôtel menace de passer à une vitesse supérieure, l’employeur évoque la faible mobilisation des recettes

Le personnel de l’hôtel Gertrude, situé dans la commune de Diulu, ville de Mbuji-Mayi, en province du Kasaï-Oriental, monte au créneau pour réclamer inconditionnellement ses arriérés de salaire de six (6) mois impayés par son employeur. Dans une déclaration faite ce lundi 9 juin 2025 à la presse, ces agents ont dénoncé ce qu’ils qualifient de «manque de bonne volonté de la part de leur patron». À les en croire, l’hôtel génère beaucoup de recettes par mois, mais non orientées à la prise en charge du personnel, et ce, en violation flagrante des clauses contractuelles.

«Nous fustigeons le manque d’humanisme de notre employeur et réclamons le paiement sans condition de nos arriérés de salaire de 6 mois. Force est de constater que malgré les multiples recettes réalisées par notre établissement durant tout ce mois écoulé, notre employeur ne manifeste aucune volonté à honorer le contrat qui nous lient, la prestation des services et le paiement de salaire », ont-ils déploré.
Si rien n’est fait en urgence, ces agents menacent de faire des actions de haute envergure pour réclamer et obtenir leur dû. Ils attribuent à leur employeur tous les maux qui rongent actuellement leurs foyers en raison de la précarité financière qu’ils endurent.
« Fatigués de lui rappeler à tout moment ce qu’il doit faire, nous exigeons le paiement de notre enveloppe salariale endéans 48 heures. Faute de quoi, nous passerons à une vitesse supérieure », ont-ils indiqué en colère.
Approché par Etoilenews.net à ce sujet, Alexandre Ngoyi, Secrétaire de Gertrude Hôtel, a dit reconnaître les arriérés de 3 mois et non 6, comme soutenu par les revendicateurs. Il lie cette difficulté à honorer les agents à la conjoncture qui frappe depuis janvier 2025 cet établissement, en raison de l’escalade des conflits armés dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC). Il dédouane l’employeur de toute responsabilité dans cette affaire malgré les révélations du personnel.
«Vous savez la situation économique, nous ne recevons pas vraiment les visiteurs comme on les recevait avant, cela n’est pas dû à la personne X ou Y», dit-il.
Face aux menaces pressantes des agents, Alexandre Ngoyi dit attendre les recettes pour les libérer. Pour lui, il est hors de question de faire l’impossible devant une situation financièrement chaotique.
Il les appelle à la patience, jusqu’à ce que leur situation soit totalement réglée. Le Secrétaire de Gertrude a indiqué que la volonté d’agir existe, mais les moyens posent problème.
La Rédaction