Kasaï-oriental : Élections des sénateurs et gouverneurs, Théo Mbuyi dénonce le diktat, et révèle un complot contre la province

À travers une déclaration rendue publique ce mercredi 27 Mars 2024, Théo Mbuyi, acteur politique de la ville de Mbujimayi, fustige des actes coercitifs orchestrés par certains candidats sénateurs, gouverneurs et vice-gouverneurs.

Dans ce document, Théo Mbuyi affirme avoir mené une enquête qui met en exergue ces pratiques qui selon lui, compromettent l’intégrité de la province. Par ailleurs , il estime que le deuxième mandat du Président de la République devrait susciter une mobilisation sans précédent en faveur de l’intérêt général de la population, plutôt que sur des politiques personnels.

D’après l’esprit de cette correspondance, les députés provinciaux sont butés à un embarras de choix.

«Les députés provinciaux du Kasai-Oriental se retrouvent à la croisée des chemins, entre sauver la Province en votant utile (les candidats sénateurs ou gouverneurs) ayant le profil et la carrure de relever les défis politiques et économiques du Kasai-Oriental, et ruiner leurs carrières politiques, en suivant les mots d’ordre et le diktat venant de certains caciques imbus d’eux-mêmes, se trouvant dans la capitale Congolaise.», peut-on lire dans ce document.

En outre, cet acteur politique dénonce des méthodes employées par certains candidats, qui exigeraient des députés l’utilisation des outils équipés de caméra pour surveiller leur vote.

«Il se planifie des tactiques de tricherie ou corruption et qui obstruent le caractère sacré et libre des scrutins des sénateurs ou du gouverneur. Après nos enquêtes, certains candidats, surtout sénateurs, obligeraient certains provinciaux à utiliser des stylos avec caméra pour arriver à se rassurer du vote en leur faveur et ce, en justification des sommes colossales qu’ils leur proposent.», poursuit-il.

Et d’ajouter : «Il existe des pressions et de harcèlement politique croissants sur les autorités morales députés provinciaux du Kasai-Oriental de la part des mentors politiques pour opérer le choix imposé et non prendre en compte le profil objectivement convenable pour mettre la province sur l’orbite de développement»

Pour ce faire, il appelle le Président de la République à s’impliquer pour assurer la transparence et la liberté des élections directes. Il exhorte, de surcroît, à la Commission Electorale Nationale Indépendante de garantir un vote libre et secret, tout en mettant en garde contre toute forme de violence ou vandalisme lors du processus électoral.

Il convient de rappeler que ces élections directes sont programmées respectivement les 21 et 28 avril de l’année en cours, selon le calendrier réaménagé par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) en République Démocratique du Congo.


John KADIMA