Sanctions américaines contre des figures rwandaises : selon le gouvernement congolais, l’objectif est de contraindre le Rwanda à retirer ses troupes sur son territoire

Les États-Unis ont récemment imposé des sanctions à James Kabarebe, ministre rwandais de l’Intégration régionale, ainsi qu’à Laurence Kanyuka, porte-parole du mouvement rebelle M23. Considéré comme un proche allié du président rwandais Paul Kagame, James Kabarebe est accusé de jouer un rôle clé dans la coordination entre le M23 et le gouvernement rwandais. En conséquence, ses avoirs ont été gelés, il lui est désormais interdit de voyager aux États-Unis et il ne pourra plus effectuer de transactions en dollars.

La République Démocratique du Congo (RDC) a salué cette décision. Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement congolais, a exprimé son soutien aux mesures prises par Washington, tout en appelant à des actions plus fermes de la part de la communauté internationale.

« Nous saluons les sanctions américaines contre le Général James Kabarebe et le porte-parole du mouvement terroriste M23. Il s’agit d’un premier pas important, mais nous espérons des mesures plus fortes émanant du Conseil de sécurité, de l’Union européenne et d’autres partenaires. L’objectif est de contraindre le Rwanda à retirer ses troupes et à mettre fin à ses activités déstabilisatrices sur notre territoire », a déclaré Patrick Muyaya.

Pendant ce temps, dans l’Est de la RDC, la situation reste préoccupante. La rébellion du M23, soutenue par l’armée rwandaise selon plusieurs sources, poursuit son avancée dans le Sud-Kivu, aggravant encore la crise humanitaire et sécuritaire dans la région.


Rédaction