Processus de paix en RDC : La SADC et l’EAC élargissent l’équipe de médiation à cinq facilitateurs

Dans le cadre du processus de paix en République démocratique du Congo, la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) et la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) ont annoncé une restructuration significative du groupe de facilitateurs. Le nombre de ces médiateurs, initialement fixé à trois, passe désormais à cinq, marquant une volonté accrue d’accélérer la résolution du conflit en RDC.
Cette décision a été entérinée à l’issue d’un sommet conjoint virtuel des chefs d’État et de gouvernement de la SADC et de l’EAC, tenu le lundi 24 mars 2025, avec la participation active du président congolais, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo.
Parmi les changements majeurs, l’ancien Premier ministre éthiopien, Hailemariam Desalegn Boshe, a été remplacé par l’ancienne présidente de son pays, Sahle-Work Zewde. Ainsi, la nouvelle équipe de facilitation est désormais constituée de cinq figures politiques d’envergure :
Uhuru Kenyatta (ancien président du Kenya)
Sahle-Work Zewde (ancienne présidente de l’Éthiopie)
Catherine Samba-Panza (ancienne présidente de la République centrafricaine)
Olusegun Obasanjo (ancien président du Nigeria)
Kgalema Motlanthe (ancien président de l’Afrique du Sud)
Selon le communiqué officiel de la SADC, cette réorganisation vise à « accélérer le processus de paix en RDC » en renforçant la médiation régionale. Le sommet a également adopté le rapport ministériel conjoint de la SADC et de l’EAC, lequel définit les prochaines étapes vers un cessez-le-feu durable, la cessation des hostilités et la création d’un Secrétariat chargé du suivi de la mise en œuvre des engagements.
Il convient de rappeler que cette rencontre des chefs d’État et de gouvernement s’inscrit dans le prolongement de la réunion ministérielle conjointe SADC-EAC tenue le 17 mars dernier à Harare, au Zimbabwe. L’objectif global reste la stabilisation de l’Est de la RDC, une région en proie à des conflits armés persistants, à travers une approche concertée et une coopération renforcée entre les États membres des deux blocs régionaux.
Jonathan Madika