Arrestation de Seth Kikuni : le mouvement «Sauvons la RDC» dénonce un enlèvement et exige sa libération immédiate

Le mouvement d’opposition « Sauvons la RDC » a dénoncé, ce samedi 18 octobre 2025, ce qu’il qualifie d’« enlèvement » de l’opposant politique congolais Seth Kikuni, président du parti Piste pour l’Émergence et co-président du Cadre de concertation de l’opposition.

Selon le document rendu public ce même jour et signé par ses principaux leaders, notamment Matata Ponyo, Frank Diongo, Raymond Tshibanda et Jean-Claude Vuemba, l’interpellation de Seth Kikuni aurait un lien direct avec sa participation au Conclave de Nairobi.

« Le mouvement Sauvons la RDC condamne fermement l’enlèvement de l’opposant Seth Kikuni à Kinshasa ce samedi matin, sur ordre du Président Tshisekedi Tshilombo, et exige sa libération immédiate et sans condition… L’enlèvement de Seth Kikuni est lié à sa participation au Conclave de Nairobi, une activité politique totalement légitime et légale. Cet acte constitue une violation flagrante de ses droits garantis par la Constitution et d’autres instruments juridiques », souligne le communiqué, avant d’ajouter : « Par le passé, les participants aux conclaves de Genval, de Genève, de Nairobi et à bien d’autres rencontres n’ont jamais été arrêtés à leur retour au pays. ».

Les signataires estiment cette arrestation s’inscrit dans une logique de répression contre les opposants politiques. Ils pointent du doigt le Chef de l’État Félix Tshisekedi, qu’il juge responsable de toute atteinte à la sécurité ou à la santé de l’opposant interpellé.

« Pour le mouvement Sauvons la RDC, cet acte s’inscrit dans le cadre de la répression systématique contre toute voix discordante par le régime prédateur de Félix Tshisekedi, qui chaque jour qui passe tourne la RDC en une prison à ciel ouvert. Par le passé, les participants au Conclave de Genval, aux rencontres de Genève, de Nairobi et bien d’autres n’ont jamais été arrêtés à leur retour au pays. Nous tenons Tshisekedi personnellement responsable de tout acte qui pourrait porter atteinte à la vie et à l’intégrité physique ou mentale de Seth Kikuni. Le mouvement Sauvons la RDC appelle la communauté nationale et internationale à exiger la remise en liberté de Seth Kikuni et la cessation une fois pour toutes du harcèlement et des intimidations contre les membres de l’opposition et de la société civile. », a-t-il poursuivi.

Il faut souligner que ce samedi 18 octobre, Seth Kikuni, candidat malheureux à la présidentielle de décembre 2023 en RDC, a été interpellé dès son arrivée à l’aéroport de N’djili à Kinshasa, alors qu’il rentrait de Nairobi où il avait pris part au conclave « Sauvons la RDC » présidé par Joseph Kabila. Il a été conduit vers une destination encore inconnue à ce jour.

John Kadima