RDC : Seth Kikuni, Mike Mukebayi et Denise Mukendi libérés de la prison centrale de Makala

 RDC : Seth Kikuni, Mike Mukebayi et Denise Mukendi libérés de la prison centrale de Makala

Tous les trois ont bénéficié de la liberté conditionnelle. L’ancien candidat à la présidentielle Seth Kikuni, l’ancien député provincial Mike Mukebayi et l’influenceuse Denise Mukendi Dusauchoy ont quitté, ce samedi 1ᵉʳ mars 2025, le Centre pénitentiaire de rééducation de Kinshasa (CPRK), aussi appelée prison centrale de Makala. Leur libération fait suite à une décision du Ministre d’État, ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Constant Mutamba, sur instruction du Chef de l’État Félix-Antoine Tshisekedi, dans le cadre des mesures visant à décrisper l’environnement sociopolitique du pays.

Selon des sources gouvernementales, cette mesure intervient dans un contexte marqué par la guerre d’agression rwandaise via la rébellion du M23/AFC dans l’Est du pays. Le gouvernement congolais souhaite ainsi favoriser un climat d’apaisement alors que la crise sécuritaire s’intensifie.

Seth Kikuni, figure de l’opposition, avait été condamné par le tribunal de paix de Kinshasa-Gombe à une année de prison pour incitation à la désobéissance civile et propagation de faux bruits. Son arrestation remontait au 2 septembre 2024, après des déclarations controversées à Lubumbashi.

Mike Mukebayi, cadre du parti Ensemble pour la République de Moïse Katumbi, venait d’écoper de 30 mois de servitude pénale par la cour d’appel de Kinshasa/Gombe, pour avoir tenu des propos jugés diffamatoires lors d’un passage télévisé.

Quant à l’influenceuse Denise Mukendi Dusauchoy, elle avait été condamnée à trois ans de prison par le tribunal de paix de Kinshasa-Ngaliema pour faux bruits, faux en écriture et injures publiques contre l’opposant Jacky Ndala et les services de renseignement congolais.

En rappel, avant eux, l’opposant Jean-Marc Kabund, ancien Secrétaire Général de l’UDPS, avait également bénéficié d’une mesure de liberté conditionnelle, marquant ainsi une série de libérations d’acteurs politiques et sociaux dans le cadre de l’apaisement du climat politique congolais.

Ces décisions pourraient ouvrir la voie à un dialogue entre le pouvoir et l’opposition, dans un pays où la crise sécuritaire et politique reste préoccupante.



Jonathan Madika

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