Kasaï-Oriental : Une année après l’élection du Gouverneur Mbwebwa, la SOCICO dresse un constat d’échec et alerte sur une crise multidimensionnelle qui couve

 Kasaï-Oriental : Une année après l’élection du Gouverneur Mbwebwa, la SOCICO dresse un constat d’échec et alerte sur une crise multidimensionnelle qui couve

Avril 2025 marque une année depuis l’élection de Jean Paul Mbwebwa Kapo en tant que Gouverneur du Kasaï Oriental. Élu le 29 avril 2024 avec 67 % des voix des députés provinciaux, son arrivée au pouvoir avait été saluée comme l’aube d’un nouveau départ pour une province longtemps en quête de stabilité et de développement. Il avait alors promis une gouvernance axée sur les résultats, la transparence et le bien-être de la population.

Mais douze mois plus tard, selon la Société Civile du Congo (SOCICO), coordination du Kasaï-Oriental, ce rêve semble s’éloigner. Dans une déclaration datée du 14 avril et signée par Patrick Cibangu, président provincial de la SOCICO Kasaï-Oriental, l’organisation estime que la situation de la province demeure préoccupante, malgré certaines initiatives prises par les autorités provinciales.

Les problèmes évoqués sont nombreux : accès difficile à l’électricité et à l’eau potable, salaires non payés, faibles recettes publiques, et investissements insuffisants dans les services sociaux tels que la santé, l’éducation et les infrastructures.

La SOCICO pointe également du doigt le manque de transparence dans la gestion d’une subvention de 3 millions de dollars envoyée par le Gouvernement central. À ce jour, aucun rapport parlementaire n’a été publié à ce sujet, ce qui alimente les soupçons de mauvaise gestion.

Face à ce constat, la SOCICO Kasaï-Oriental formule plusieurs recommandations :

Aux députés provinciaux : de jouer pleinement leur rôle de contrôle, en interpellant les ministres peu performants, en posant les bonnes questions et, si nécessaire, en recourant aux motions de défiance ;

À la publication rapide du rapport sur les 3 millions de dollars, tout en évitant d’engendrer une crise politique ;

Au Gouverneur : de revoir la composition de son gouvernement, d’y intégrer des personnes compétentes, et d’améliorer le dialogue avec la population ;

À la population : de rester vigilante et de suivre de près la gestion de la province, en exigeant plus de transparence et d’actions concrètes.

Par ailleurs, la SOCICO Kasaï-Oriental reste convaincue que la situation peut encore être redressée. Cela nécessitera toutefois une meilleure coordination entre les institutions provinciales, une réelle volonté politique et une écoute attentive des besoins de la population. Faute de quoi, la province risque de sombrer dans une crise sociale plus profonde.

Jonathan Madika

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