Mini-sommet d’Addis-Abeba : «On ne va jamais négocier avec le M23» (Felix Tshisekedi)

Le président de la République démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi, a tenu un discours ferme et sans concession lors du mini-sommet qui s’est tenu vendredi 16 février 2024 à Addis-Abeba, en Ethiopie.
Initié par le président Angolais João Lourenço, désigné comme médiateur par l’Union africaine (UA), ce mini-sommet a réuni les chefs d’État du Rwanda, du Kenya, de l’Afrique du Sud, ainsi que des hauts représentants d’autres pays dans objectif de réfléchir ensemble pour obtenir un cessez-le-feu entre la RDC et le M23, et tenter un dialogue possible entre Tshisekedi et Kagame.
Après la séance d’ouverture, les participants se sont retirés à huis clos, où chacun des protagonistes devrait s’exprimer.
Selon Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement et ministre de la communication et des médias, Félix Tshisekedi a livré un discours sans ambages. Il n’a pas mâché ses mots et a dénoncé l’implication du Rwanda dans l’entretien de l’insécurité et le pillage des richesses dans l’Est du Congo.
« Cette guerre n’est pas une invention de la RDC. C’est une guerre pour continuer le pillage de mon pays et faire le bonheur du Rwanda et de ses complices.», a rapporté Muyaya sur son compte X.
Le chef de l’État congolais a également réitéré son refus catégorique de négocier avec les rebelles du M23, qu’il considère comme des « terroristes » et des «criminels».
« Je veux la paix mais pas à n’importe quel prix. On ne va jamais négocier avec le M23», a-t-il martelé.
Il convient de souligner que ces assises se poursuivront ce samedi 17 février 2024 en marge de la 37e conférence des chefs d’État de l’Union africaine, prévue les 17 et 18 février de la même année. Sous le thème : «Éduquer une Afrique adaptée au 21e siècle : Construire des systèmes éducatifs résiliants pour un accès accru à l’éducation, un apprentissage inclusif, tout au long de la vie, de qualité et pertinent en Afrique».
John Kadima