Kasaï-Oriental : La MIBA fustige l’inaction de SEKO, sans production d’énergie depuis mars 2024, et dément les accusations de séquestration par le Gouverneur

La Société Minière de Bakwanga (MIBA S.A.) a tenu à apporter des éclaircissements sur les récents événements liés à son partenariat avec les investisseurs tchèques de la société SEKO. Ce partenariat, qui vise la modernisation des centrales hydroélectriques de Tshiala, fait face à des difficultés majeures.
Dans un communiqué officiel signé le 31 mars 2025 par le service de presse de la société, la MIBA réfute catégoriquement les rumeurs faisant état d’une séquestration d’investisseurs tchèques par le gouverneur du Kasaï-Oriental. « Ces allégations sont sans fondement. La délégation tchèque était en mission d’évaluation contractuelle, conformément à une invitation officielle du gouverneur », précise la MIBA.

L’objectif de cette rencontre, poursuit la société, était d’évaluer les engagements pris dans le cadre du partenariat entre la MIBA, SEKO et ENERKA-SEKO. « Il s’agissait d’un exercice normal de suivi contractuel dans un cadre juridique bien défini », insiste le communiqué.
Alors que SEKO perçoit l’ensemble des recettes issues des abonnés d’ENERKA depuis la signature du contrat, la MIBA déplore que l’entreprise tchèque n’ait pas respecté ses engagements financiers. « Les employés de Tshiala n’ont toujours pas perçu leurs salaires. Face à cette injustice, ils ont engagé des actions légales pour réclamer leurs droits », révèle la MIBA.
Le communiqué souligne également l’absence d’avancée concrète sur le terrain : « Depuis mars 2024, aucun kilowatt d’énergie n’a été injecté dans le réseau. Cela constitue une violation grave des obligations contractuelles. »
Face à cette situation, la MIBA affirme avoir adressé plusieurs correspondances à SEKO, restées sans réponse. « L’absence de retour de la part de notre partenaire est préoccupante. Nous devons nous assurer que le projet avance dans le respect des intérêts de toutes les parties », indique la société.
Un avenant au contrat a été soumis aux investisseurs tchèques en juillet 2024, précisant de nouvelles conditions pour poursuivre le projet. « Ces conditions doivent encore être négociées et validées », rappelle la MIBA.
En conclusion, la MIBA réaffirme sa volonté de travailler dans un cadre contractuel rigoureux et transparent. « Notre priorité est d’assurer la rentabilité et la viabilité de ce projet essentiel pour le développement du Kasaï-Oriental et le bien-être de sa population », conclut la société.
Ci-dessous le document :


Jonathan Madika