RDC : L’ADG de la MIBA, André Kabanda empêché d’accéder à son bureau par le personnel en colère qui exige les six (6) mois de salaires impayés

 RDC : L’ADG de la MIBA, André Kabanda empêché d’accéder à son bureau par le personnel en colère qui exige les six (6) mois de salaires impayés

À Kinshasa, ce jeudi 3 juillet 2025, les agents de la société Minière de Bakwanga (MIBA S.A) ont interdit l’accès au bureau de l’Administrateur Directeur Général (ADG), André Kabanda Kana.
La scène s’est déroulée au siège de la représentation de l’entreprise, situé au 116 du Boulevard du 30 Juin. En cause : six mois d’arriérés de salaires.

Mobilisés dès les premières heures de la matinée, les manifestants encadrés par l’intersyndical ont formé un barrage humain à l’entrée principale du bâtiment administratif, bloquant l’accès de l’ADG à son lieu de travail. Après cette action, la même délégation, accompagnée d’une fanfare, s’est rendue au ministère des Finances. Devant le bâtiment, des slogans ont été scandés, notamment : « Tokokende té, tokolala awa, baboma biso, FATSHI ayoka ! » (Nous ne partirons pas, nous dormirons ici, qu’ils nous tuent, que le président Fatshi entende !).

Malgré l’ambiance tendue, aucun incident majeur n’a été signalé, mais sur terrain, la frustration reste palpable.
Outre les salaires impayés, les manifestants s’interrogent sur la gestion des fonds alloués à l’entreprise. Ils pointent notamment du doigt les 50 millions de dollars débloqués par le président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, lors de sa visite d’itinérance à Mbuji-Mayi il y a plusieurs mois.

« Six mois après l’annonce des 50 millions de dollars par le Chef de l’État, nous restons sans salaire. Où est passé cet argent ? À quand la relance effective de la MIBA ? », pouvait-on lire sur plusieurs calicots brandis par les manifestants.
Pour rappel, la relance de la MIBA S.A demeure un sujet majeur de préoccupation nationale.

Jadis fleuron économique du Kasaï-Oriental, l’entreprise traverse une grave crise structurelle depuis plus de vingt ans. Si l’annonce d’un financement public en décembre 2024 avait suscité l’espoir, la réalité actuelle du personnel vient assombrir ces perspectives.

Jonathan Madika

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