RDC : «Sauvons la RDC», le nouveau mouvement de Joseph Kabila, dévoile ses 12 priorités pour sortir le pays de la crise
Un nouveau mouvement politique, «Sauvons la République Démocratique du Congo», a vu le jour à Nairobi, au Kenya, à l’issue du conclave tenu du 14 au 15 octobre. Ce mouvement rassemble plusieurs personnalités politiques autour de l’ancien président Joseph Kabila.
Parmi les participants figurent Franck Diongo, Augustin Matata, Seth, Jean-Claude MVuemba, Théophile Mbemba et d’autres acteurs politiques. Ensemble, ils ont décidé de s’approprier les 12 priorités proposées par Joseph Kabila pour résoudre la crise en RDC. Ils invitent toutes les forces politiques et sociales à se joindre à ce mouvement afin de lutter contre ce qu’ils qualifient de dictature du régime en place.
«Décident de s’approprier les 12 priorités visant à restaurer le Congo, proposées par Son Excellence Joseph Kabila à l’occasion de son adresse à la Nation du 23 mai 2025 et en particulier celle relative à la mise à terme de la dictature; lancent un appel à toutes les forces politiques et sociales qui partagent la feuille de route et l’agenda ainsi définis à joindre la présente plateforme en vue de poursuivre ensemble la lutte contre la dictature et la promotion du mieux-être des populations congolaises,»indique la déclaration finale.
Le mouvement exprime également son soutien au dialogue initié par la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) et l’Église du Christ au Congo (ECC). Il dénonce la répression de l’espace civique et politique et s’inquiète de l’instrumentalisation de la justice à des fins politiques.
«Réitèrent leur préoccupation quant au contexte politique du pays, marqué notamment par la réinstauration de la dictature par l’union sacrée convertie en parti unique, le rétrécissement de l’espace démocratique, l’instrumentalisation à outrance de la justice à des fins de règlement de comptes politiques, la confiscation des moyens de l’État à des fins de propagande et de pérennisation d’un pouvoir illégitime, fondamentalement dressé contre le peuple» précise la déclaration.
Selon ce mouvement, la sortie de la crise politique, qu’ils estiment créée et entretenue par Félix Tshisekedi, passe par un dialogue sincère et inclusif, sans sujet tabou et dont les conclusions seraient obligatoires pour tous. Le mouvement rejette le monologue proposé par le chef de l’État et confirme son soutien au Pacte social pour la paix et le bien-vivre ensemble, initié par la Mission conjointe ECC-CENCO.
La convocation du dialogue national tarde, malgré la publication de la feuille de route par les confessions religieuses. Certains opposants y voient une manœuvre de Félix Tshisekedi pour prolonger son mandat au-delà de 2028, tandis que le gouvernement évoque un problème d’agenda. Le porte-parole du gouvernement a indiqué, le 8 octobre, que le président communiquera prochainement sur cette question.
Enfin, devant la communauté congolaise de Bruxelles, Félix Tshisekedi a rejeté l’idée d’un dialogue incluant des représentants liés à « l’agression » subie par le pays, affirmant qu’il n’acceptera jamais de négocier avec des « émissaires des agresseurs » et dénonçant les manipulations autour de l’appel au dialogue.
Jonathan Madika


